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Connaissez-vous ces trois parcs de Madrid ?

Comme toute capitale moderne, Madrid compte de nombreux parcs et jardins, dont les plus connus et les plus visités sont l’inévitable et splendide parc du Buen Retiro et la gigantesque Casa de Campo. Les espaces verts, les jardins, les parcs, ne manquent pas dans la capitale espagnole – et nombre de ces endroits sont ignorés des touristes… voire des Madrilènes eux-mêmes.

Personnellement, je recommanderais volontiers de passer au minimum une semaine à Madrid, tant il y a à voir et à vivre, dans la capitale et même dans ses environs. Je vous conseille aussi, avant de vous rendre sur place, de jeter un œil au site Voyage-Privé.com : des voyagistes y proposent des séjours en hôtels hauts de gamme avec une réduction pouvant atteindre jusqu’à 70%. Barcelone, les Baléares, Tenerife ou Madrid : les offres sont diverses à la rubrique « Voyage en Espagne » et l’opportunité d’une nuit de luxe à un tarif accessible est loin d’être impossible.

Voici trois des nombreux parcs de la capitale espagnole, pas toujours bien connus des touristes, et que je vous invite à découvrir.

La serre froide du parc Juan Carlos Ier (Estufa Fría del Parque Juan Carlos I)

Située dans le quartier Corralejos (district de Barajas), le parc Juan Carlos Ier est le deuxième plus grand parc de Madrid, étant d’une superficie supérieure à celle du Buen Retiro. Outre ses quelque 19 sculptures d’artistes contemporains (les plus anciennes remontent à 1992, année de son ouverture au public), il abrite depuis 1996 une serre exotique, de quelque 4000 m². Nommée estufa fría (« étuve froide »), il s’agit d’une vaste structure semi-fermée de verre et de béton, qui utilise un système de chauffage passif pour créer un micro-climat. Tirant profit de l’orientation du bâtiment, des panneaux de verre et de son léger enfouissement, la serre dispense une climatisation naturelle sans nécessité de produire de l’énergie électrique.

Au total, la serre abrite quelque 220 espèces et variétés de plantes exotiques, réparties en douze espaces, parmi lesquels un jardin japonais, une réserve de bambous d’espèces diverses, un étang exposant diverses espèces aquatiques dont des papyrus, une reconstitution du biotope de type bois de rivage de fleuve, une plantation de plantes rampantes et grimpantes ; une petite cataracte.

Bref, un lieu guère saturé de visiteurs, où il est possible de goûter la tranquillité au cœur de la capitale espagnole, à quelques encablures du centre.

Informations pratiques :

  • Adresse : Glorieta Sar Don Juan de Borbón y Battermberg.
  • Métro : station Campo de las Naciones (ligne 8)
  • Bus : lignes 101, 104, 112, 151, 827 et 828.
  • Entrée gratuite
  • Ouvert toute l’année, de 10h à 20h ; vendredi et samedi, de 7h à 15h et du dimanche au jeudi, de 7h à 13h.
  • Activités familiales dans le parc.

Étoiles et panorama urbain nocturne au Parque de las Siete Tetas

La colline de l’oncle Pie (Cerro del Tío Pío) est aussi connue par les locaux sous le nom de Parque de las Siete Tetas (parc des Sept Mamelons – ou « parc des sept nibards », selon le niveau de langage où l’on se situe). Le lieu n’est pas exceptionnel en lui-même, mais sa position de surplomb par rapport à la ville offre une vue inégalable sur Madrid. C’est donc peut-être le meilleur endroit pour assister, depuis n’importe laquelle des collines, au coucher de soleil et observer les astres (ont dit, notamment, qu’on peut y voir Vénus) ou bien l’horizon urbain et son tissu de lumières.

Informations pratiques : 

  • Adresse : Puente de Vallecas C/ Benjamin Palencia.
  • Métro : stations Portazgo et Buenos Aires (ligne 1).
  • Bus : lignes 10, 54, 57, 141 y 143.
  • Ouvert 24 h sur 24, 7 jours sur 7.

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El Capricho de la Alameda de Osuna

D’une superficie de 14 ha, ce parc situé dans le quartier de la Alameda de Osuna, dans le district de Barajas, est l’unique jardin de l’époque romantique de la capitale espagnole. Voisin du parc Juan Carlos Ier, il est considéré comme l’un des (sinon LE) plus beaux parcs de Madrid. Il fut construit entre 1787 et 1839, sur ordre de la duchesse d’Osuna.

On y trouve un labyrinthe végétal, un petit palais, une place des Empereurs (plaza de los Emperadores), des sculptures, un salon de danse et les inévitables jeux d’eau, ruisseaux et étangs, où s’ébrouent canards et cygnes (noirs).

À chaque saison, son charme : la nature est très présente dans ce parc, qui se colore différemment au fil de l’année. Chênes, platanes, pins, cyprès, ifs et autres nombreuses variétés végétales accueillent toutes sortes d’animaux sauvages, depuis les oiseaux (merle, pigeon ramier, mésange bleue, rouge-gorge, pic-vert, rossignol, etc.) jusqu’aux petits mammifères (écureuil roux, musaraigne et autres soricidés)…

Informations pratiques :

  • Adresse : Paseo de la Alameda de Osuna.
  • Métro : station El Capricho (ligne 5).
  • Bus: lignes 101, 105, 151.
  • Ouvert en hiver (octobre à mars) les samedis, dimanches et jours fériés, de 9h à 18h30 ; en été (avril à septembre), les samedis, dimanches et jours fériés, de 9h à 21h. Fermé le 1er janvier et le 25 décembre.

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Barboter dans les cenotes de Mérida

J’ai atterri pour la première fois en Amérique en septembre 2012, à Cancún, une ville dont j’ai déjà eu l’occasion de dire plusieurs fois toute l’abjection qu’elle m’inspire. Le vol (un aller simple) était relativement peu onéreux : le motif de l’arrivée à Cancún était donc pratique. Ce premier passage au Mexique fut relativement court et […]

J’ai atterri pour la première fois en Amérique en septembre 2012, à Cancún, une ville dont j’ai déjà eu l’occasion de dire plusieurs fois toute l’abjection qu’elle m’inspire. Le vol (un aller simple) était relativement peu onéreux : le motif de l’arrivée à Cancún était donc pratique. Ce premier passage au Mexique fut relativement court et je n’eus pas le temps d’explorer cette péninsule du Yucatán que je souhaitais ardemment découvrir : deux jours après Cancún, je me dorais au soleil de Bacalar, un « village magique » du Mexique, avant de poursuivre un parcours qui devait me conduire quelques jours plus tard à Xela (deuxième ville du Guatémala) pour y donner des ateliers d’initiation au journalisme à l’Alliance française locale. Ce n’est qu’en août 2013 que, depuis le Guatémala où j’étais redescendu m’installer après une succession de vadrouilles, je remontai vers la péninsule du Yucatán pour quelques jours de vacances avant le retour en Europe… de nouveau via Cancún.

A la découverte des cenotes

Je visitai d’abord la coloniale Mérida, une ville de près de 800 000 habitants… Raison principale : aller visiter les cenotes des environs, ces puits naturels creusés par l’érosion d’une roche peu solide. Ne disposant pas d’appareil photo alors, j’y allais en repérage, prévoyant d’y revenir ultérieurement, à mon retour d’Europe. Je me rendis à ceux de Cuzamá, moment fantastique, enchanteur, de découverte de ces étonnants formations géologiques propres à la région. Sur des rails qui avaient auparavant servi à convoyer l’agave de la hacienda, un cheval nous tractait, une Mexicaine de la capitale rencontrée en route et moi-même, à l’ombre des arbres. Au programme : trois cenotes.

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Le premier n’était rien d’autres qu’une grotte avec une mare ; le second, plus impressionnant, était une grotte à laquelle on accédait par une descente d’échelle pour se baigner dans son eau, entourés de roches, dont l’une avait le profil vaguement austère d’une sculpture maya.

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C’est surtout le troisième, celui de Chelentún qui accomplit la promesse d’un lieu spectaculairement beau : par un escalier, l’on accède à l’entrée à ciel ouvert d’une caverne ; dans l’eau turquoise et translucide baignent des poissons-chats ; au plafond de la caverne, folâtrent des passereaux et des chauve-souris… Un spectacle rare où l’on oublie, hélas ! la fragilité de ce lieu et de son écosystème.

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Tel-Aviv et sa vieille ville blanche

D’Israël, qui fut mon premier grand et long voyage à l’étranger, je garde de nombreux souvenirs. Et une particulière tendresse pour celle qui fut la première ville étrangère que j’aie connue : Tel Aviv. En 2004, par le truchement d’une compagne d’université qui vivait là-bas, je me suis envolé avec une amie pour ce qu’il […]

D’Israël, qui fut mon premier grand et long voyage à l’étranger, je garde de nombreux souvenirs. Et une particulière tendresse pour celle qui fut la première ville étrangère que j’aie connue : Tel Aviv.

En 2004, par le truchement d’une compagne d’université qui vivait là-bas, je me suis envolé avec une amie pour ce qu’il est courant de nommer la Terre sainte. Diverses lectures, historiques, politiques aussi (inévitables, tant la région est au cœur des préoccupations médiatiques depuis des décennies), m’avaient préparé intellectuellement à ce voyage. J’avais beaucoup lu, notamment, sur la complexité de la société israélienne, une société plurielle et loin de tous les simplismes auxquels les militants la réduisent et auxquels les médias ne font pas assez justice.

Car Israël, quoique « État des Juifs » (pour citer le fondateur du sionisme, Theodor Herzl), est loin de se résumer à un peuple juif uni et solidaire. C’est une société où se croisent – souvent sans réellement dialoguer ou se mêler – les libéraux vivant à l’occidentale et les religieux orthodoxes vivant selon les règles austères de la Torah, où la coexistence des Juifs ashkénazes (originaires d’Europe centrale et notamment de la culture yiddish) et des Juifs sépharades (issus, historiquement, de la péninsule ibérique et venus plus récemment des pays du Maghreb décolonisés) n’est pas sans tension, où les plus récents immigrés venus de Russie ou d’Éthiopie (falashas) sont volontiers victimes de discrimination. Au total, un État comme un autre, avec sa complexité, ses tensions, ses défis. Le voyage s’annonçait très propice à une découverte plurielle : aussi bien touristique qu’intellectuelle.

Coup de chance, j’avais rencontré cette même année un jeune homme, impliqué alors dans un média alternatif que nous avions été une vingtaine à créer : Jérémy Devray. Il venait, à l’époque, de faire son aliya (migration à Israël) et s’y était installé. Il nous avait invités, mon amie et moi-même, à le visiter à Tel-Aviv à notre arrivée.

Fin juin, nous partions donc pour Israël, par un vol Paris-Tel Aviv (direct). On s’était si mal débrouillé qu’en arrivant à l’aéroport David-Ben Gourion nous n’avions même pas l’adresse de Jérémy… Mais enfin, bon an mal an, nous avons fini par le trouver ; il nous a accueilli avec générosité, enseigné les premiers rudiments d’hébreu qu’il était alors en train d’acquérir.

Je me souviens avec émotion des quelques jours qui suivirent, à visiter Tel-Aviv et Jaffa de long en large, sous un soleil ardent. (Je me rappelle aussi ce couple de mariés, que nous avons surpris à Jaffa dans sa séance de photos). C’était l’été, chaud, oriental, et les touristes comme les locaux aimaient à paresser jusqu’au soir sur la plage. La visite de la ville ne fut guère dépaysante, tant il est vrai que la ville est très occidentale – et, un peu à l’écart des zones de tension les plus vives du pays, un espace où le conflit et les tensions internes de la société semblent plus faciles à oublier… au moins temporairement.

Je n’avais, alors, pas de connaissances très approfondies en matière d’architecture, mais je me souviens de l’impact des bâtiments modernes de la ville, dont Jérémy m’avait alors dit combien il les trouvait laids. Il est vrai que la ville est jeune (puisque fondée au début du XXème) siècle) à ce point emblématique de l’architecture moderniste que sa « ville blanche » est entrée en 2001 au Patrimoine mondial de l’Unesco.

Mes photos de ce voyage sont rares – et je crains même de les avoir perdues… si tant est que j’en ai pris là-bas. Et puis, à l’époque, les appareils numériques n’étaient pas aussi abordables qu’ils le sont devenus. En guise d’illustration, j’ai donc sélectionné quelques photos libres de droit.

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Amérique centrale : des graffiti disent la quotidienneté de la violence

En dépit de sa réputation justifiée, l’Amérique centrale n’est pas une région si dangereuse que beaucoup le pensent… à tout le moins pour les touristes. Car si la violence frappe un peu partout, les victimes sont surtout les ressortissants locaux. Les capitales des pays du triangle nord de l’Amérique centrale (Honduras, Salvador, Guatémala) sont parmi les plus violentes du monde parmi les pays en situation de « paix » ; le taux de fémicide y atteint des records ; etc.

San Salvador est la capitale du second plus petit Etat d’Amérique centrale (derrière Bélize) et le plus densément peuplé. Le phénomène des pandillas en Amérique centrale (ces gangs ultraviolents auxquels l’adhésion passe par un assassinat en forme d’initiation, parfois dès l’âge de 8 ou 9 ans), n’est pas récent.

L’apparition de la première de celles-ci remonterait aux années 40 ou 50 à Los Angeles, avec la Pandilla 18, qui existe encore aujourd’hui. L’autre gang le plus connu est la Mara Salvatrucha ou MS-13, formé également à Los Angeles dans les années 1980. Pour mesurer l’envergure du phénomène, il faut savoir qu’en octobre 2012, le Département du Trésor des Etats-Unis a déclaré ce gang « organisation criminelle transnationale », les activités de la MS-13 ayant fait du nord de l’Amérique centrale (Guatémala, Honduras et Salvador) la zone hors état de guerre la plus violente du monde.

En 1992 au Salvador et en 1996 au Guatémala, ont lieu des accords de paix mettant fin à des conflits armés nés sous la Guerre froide et opposant, pour faire schématique, l’armée nationale soutenue par les Etats-Unis et des mouvements révolutionnaires. Ces pays de grande pauvreté quoique riche en ressources (accaparées par l’oligarchie et les compagnies étrangères qu’elle laisse faire en pratiquant une imposition extrêmement faible), auraient pu connaître une autre destinée si la corruption n’avait pas été si forte. Mais l’incompétence règne et, comme si cela ne suffisait pas, les Etats-Unis se débarrassent de ces déchets humains que sont les gangsters de la MS-13, et les renvoie en charter au Salvador. Le problème est peut-être temporairement réglé pour les champions de la liberté libérale, mais le renvoi dans leur pays d’origine de quelque 20 000 criminels natifs (natifs mais, souvent, ayant grandi aux Etats-Unis et parlant plus l’américain que l’espagnol, ce qui n’était pas propice à faciliter l’intégration) d’Amérique centrale entre 2000 et 2004 ne fait qu’y aggraver la situation sociale. La police corrompue, le manque de moyens et d’expérience pour faire face à un tel afflux de bandits, l’incapacité à faire appliquer la loi, n’ont fait là que faciliter la prolifération de ce cancer social, au Salvador bien sûr, puis à Guatemala City (Guatemala), Tegucigalpa et San Pedro Sula (Honduras), cette dernière étant l’une des villes au taux de motalité le plus haut du monde. Il est aujourd’hui bien connu que la violence – liées ou pas aux gangs – au Guatémala ou au Salvador fait plus de morts chaque année qu’au temps de la guerre civile. Et elle frappe partout, brutalement, avec une barbarie parfois extrême.

C’est dans ce contexte qu’il faut comprendre ces graffiti de San Salvador, disant l’usure de la population et appelant à la paix : « Marre du sang ! », « La paix n’est pas le but, elle est le chemin. Il n’y aura pas de paix sans justice et équité ».

Il est à noter que des accords entre la police et les gangs salvadoriens ont permis une diminution de la violence et que, au Honduras, des accords similaires entre gangs sous supervision de l’Etat visent aux mêmes objectifs. Reste que la pauvreté, la corruption endémique à tous les niveaux, le règne brutal de l’oligarchie et des mafias dont bien des éléments indiquent qu’elles sont liées à l’autorité politique, de graves retards sur le plan de l’éducation, une démocratie guère acquise, le manque cruel de légalisme et le fait même qu’il s’agit de la principale route des drogues vers le marché nord-américain, ne risquent pas de régler le problème de sitôt.

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Une visite de Budapest : souvenirs, souvenirs…

J’ai eu l’occasion de visiter Budapest, hélas ! trop brièvement, voilà déjà quelques années : c’était à l’été 2012. J’étais accrédité pour couvrir le colossal festival annuel de Sziget et n’ai donc, à la vérité, que peu profité de la ville, parcourue seulement deux demi-journées. C’est évidemment trop peu. Mais j’en ai rapporté quelques photos, que je vais partager ici… et un sentiment persistant qu’il me faudra y retourner un jour, car les bains thermaux de Budapest, hérités de la période ottomane et dont le prestige dépasse de loin les frontières nationales, m’ont enchanté ! Et sans parler de ses musées…

Visiter une ville en 2 journées n’a jamais été mon type de voyage. On n’a le temps de s’imprégner de rien. Cela n’a pas plus de sens qu’un repas gastronomique avalé en 15 minutes. Ou bien on va au McDo et on mange en 15 minutes de la malbouffe industrielle aux saveurs chimiques (ce que j’aime bien faire de temps à autre : je reconnais mon péché) ; ou bien on va dans un restaurant par amour de la gastronomie, et l’on déguste. Les voyages, c’est pareil : je n’ai jamais aimé le fast travel. Mais les circonstances de cette visite de Budapest ont été peu propices à la flânerie… Car j’étais chargé de couvrir le festival Sziget 2012. Un beau souvenir, du reste, même si, au fond ce type d’événement n’est qu’une gigantesque célébration capitalistique où tout coûte la blinde et où, fondamentalement, les festivaliers avec leur « pass » s’achètent un droit de se comporter comme de grands enfants pendant quelques jours… Au temps du capitalisme infantilisant, rien de plus logique sans doute.

Hormis une vague promenade au hasard des rues, sans avoir rien lu auparavant (certains trouvent que c’est la meilleure façon de connaître une ville : je ne suis d’accord qu’à demi : on ne voit que des vieilles pierres lorsque l’on ne sait pas quelle histoire elles traduisent), les visites ont donc essentiellement visé les bains thermaux, et en particulier, les plus beaux et, à coup sûr, les plus touristiques : Szechényi et Gellért.

J’ai beau avoir de sérieuses réserves quant au tourisme en général, je ne suis pas du genre non plus à éviter absolument ce qui est connu au prétexte que c’est touristique. En haute saison et en pleine période de festival, la foule était nombreuse mais je n’ai pas boudé mon plaisir — et je ne le regrette pas !

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Parmi les bains thermaux que j’ai pu visiter, ceux de Széchenyi ont ma préférence. Situés dans le 14ème arrondissement de Budapest, ces bains ont une architecture néo-baroque tardive (début du XXème siècle) d’une grande élégance. La température des piscines est entre 27 et 38°C toute l’année : les images des bains en plein hiver m’ont particulièrement impressionné, surplombés de nuages de vapeur marquant le contraste entre le froid continental, rigoureux, de la ville… et la chaleur de l’eau.

Des enfilades de salles situées dans les ailes abritent des saunas, des hammams et des piscines de températures très variables. Le plus délicieux était sans doute le passage d’un sauna à 70°C… à un petit bain d’eau à 10°C. Naturellement, j’y sautais et n’y restais pas bien longtemps. Ah ! comme je rêve de vivre dans une ville où existerait un tel délice !

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Gellért

Quiconque va visiter Budapest se voit recommander, parmi les thermes, ceux de Gellért, les plus beaux avec Széchenyi. Une déco art nouveau davantage dans l’air du temps (quoique avec quelques années de retard sur les tendances anglaise, belge, italienne et française) que celle, néo-baroque, de Széchenyi, qui font des bains Gellért un endroit particulièrement somptueux ; de nombreux bains… et, notamment, une piscine à vagues : voilà ce qui fait le charme singulier de ces thermes.

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Souvenirs de Bruxelles : art de rue et fantaisies à la belge

J’ai vécu un an à Bruxelles, une ville étonnante, chaleureuse où je confesse que, si je n’étais pas parti en Amérique latine, j’y serais resté encore quelques années. Ayant organisé mon agenda monacal autour de la préparation d’une Licence en Histoire de l’art, j’ai, au fond, assez peu découvert l’insolite qui à Bruxelles abonde. Mais à la parcourir à pied en long, en large et en travers, j’en garde une petite collection de photos d’art urbain et de graffiti.

La capitale du Royaume de Belgique et de ce monstre bureaucratique et néolibéral qu’est l’Union européenne, a été mon domicile durant un an, de septembre 2011 à fin août 2012, avant que je ne m’envole pour l’Amérique latine.

Il y a beaucoup à dire de cette ville attachante qui, de prime abord, ne fait guère l’effet d’une grande capitale européenne écrasée d’histoire, mais bien plutôt celui d’une paisible ville provinciale. J’ai même tendance à penser que la bonhomie, une certaine tendance à la légèreté et à la poésie que, à tort ou à raison, on attribue aux Belges, vient de ce que le pays, au fond, n’est pas si écrasé par l’orgueil de son passé que les immenses puissances coloniales que furent la France ou le Royaume-Uni.

Sans atteindre à l’éclat de Paris, Rome, Prague, Madrid ou de la plus proche Bruges (l’une des plus belles villes que j’aie visitées de ma vie, à côté de Naplouse ou Paris), Bruxelles est une ville très riche de découvertes et de surprises, cosmopolite et très diverse. J’estime sa Grand Place parmi les plus belles d’Europe, son Musée royal, où abondent les Anciens maîtres, un coffre aux trésors (Primitifs flamands, Bruegel, Rubens…), son Musée Magritte passionnant, son patrimoine architectural riche de merveilles… A l’écrire, me reviennent des souvenirs, des sensations de cette vie bruxelloise, me remonte une nostalgie.

Je crois que j’ai préféré la vie à Bruxelles que celle à Paris, ville passionnante mais humainement rude, frénétique. Pas de frénésie à Bruxelles ; la ville a son rythme, paisible. Sans démesure architecturale, Bruxelles (moins peuplée que Paris et cependant plus étendue géographiquement) n’est pas une ville écrasante de verticalité comme d’autres capitales européennes. Pour ses parcs, pour certains bâtiments étonnants, pour la chaleur humaine que j’y ai ressenti pour son centre historique, pour ses étangs et ses quartiers populaires, pour ses musées improbables (Musées du cacao et du chocolat, de la bière, du slip, de la frite, du jouet, de l’Art fantastique…), pour sa diversité, c’est une ville que je chéris.

Que l’on s’y rende depuis Paris, Cologne, Lille, Bruxelles est évidemment une capitale excellemment desservie : j’y suis souvent aller en covoiturage depuis Paris, plus rarement en Eurostar ; Bruxelles est également accessible en avion avec RyanAir.

Mais j’en viens à mon sujet : l’art de rue. Statues étonnantes et comiques, fresques murales en hommage à la bédé, art auquel la Belgique a apporté une très majeure contribution, œuvres contemporaines burlesques, graffiti : j’ai rassemblé une série de photos qui, si elles ne parviennent pas à rendre l’atmosphère et l’esprit bruxellois, en donnent des indices.

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Tous les jours, sur le chemin du boulot, de la bibliothèque ou de la maison, ce graff me faisait marrer : qui diable pu dessiner un steak ? Pour conjurer quelle faim ou s’attirer quelle propitiation des dieux de la Viande? (Saint-Josse ten Noode)
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Les saints aux yeux peints pour évoquer le rimmel, au portail de l’église du Gesù, église désaffectée de style Art déco, près du métro Botanique (Saint-Josse ten Noode)
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L’église du Gesù est devenue un squat : ici, la vue sur les fresques depuis derrière l’église (Saint-Josse ten Noode)

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Cochons sauvages de la Place de l’Espagne, centre historique (ou « Bruxelles 1000″, nom communément donné en raison de son code postal)
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Une des fresques en façon d’hommage à la bande dessinée (Bruxelles 1000)
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A l’été 2012, le Parc royal accueillait une exposition de sculptures fantaisistes selon quatre moules on ne peut plus belges par le thème et par l’autodérision du choix de ceux-ci : une chope de bière débordant de mousse, un cornet de frites, une moule et un choux de Bruxelles. Ici, un cornet de frites et de fleurs, en façon de bouquet : « Dites-lui avec les frites ». Des frites, de l’autodérision, de l’humour absurde : l’esprit belge résumé en une image.
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Aux lacs de Montebello, au-delà de l’émerveillement, une leçon de tourisme

C’est tout au sud du Mexique et de l’État le plus méridional, le Chiapas, que se trouvent les lagunes de Montebello, un ensemble d’une cinquantaine de lacs au cœur d’une forêt de conifères. En 2009, soit 50 ans après sa constitution en parc national (le premier du Chiapas), l’Unesco l’inscrivait comme réserve de la biosphère en 2009. Un article de Mikaël, de Voyageurs du Net, initialement destiné à être publié sur Check In Trivago.

Sans être un secret ni un lieu mystérieux et inconnu, le parc national des lagunes de Montebello est tout de même un peu à l’écart du grand axe touristique régional (Oaxaca-San Cristóbal de las Casas-Palenque). Certes, durant le parcours que nous y avons fait, nous y avons bien croisé quelques étrangers ; certes, nous y sommes allés un peu avant la haute saison touristique (c’était courant juin 2013), mais je pourrais parier que toute l’année, cet endroit demeure assez modestement fréquenté.

Résidant à Quetzaltenango, mon ami Marco et moi avons profité de la nécessité de renouveler notre visa touristique pour passer une semaine de vacances autour de Comitán de Domínguez, une petite ville calme et charmante. Quelques jours plus tard, nous partons en direction de Tziscao, village où se pratique le tourisme communautaire (les guides d’écotourisme solidaire « Echoway » y ont consacré une fiche), un des deux projets étant géré par la collectivité locale, l’autre par la coopérative de café bio.

Nous avons donc passé là deux nuits dans un bungalow en bois, rustique et confortable, à quelques mètres de la lagune homonyme du village. Par un fait de hasard, nous sommes arrivés un jour où un groupe de musique évangélique en tournée passait par l’église locale. Nous voilà bientôt assis à l’extérieur, dans l’odeur de grillades, à manger et causer un peu avec les villageois en fête.

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Le lendemain, nous partons avec un guide faire une tournée des lagunes, aux confins du Chiapas. Le principe de sauter de lieu en lieu n’a pas nos faveurs habituellement, mais nous optons pour cette solution et, sous un soleil généreux nous voilà partis en pick-up. D’abord, nous partons pour une lagune (Yichen) traversée par la frontière mexico-guatémaltèque. Une ligne de délimitation faite de ballons flottants signale, au milieu de la lagune, la séparation entre les deux pays. Sans douane, nous passons côté guatémaltèque… où l’on nous apprend que celle-ci est située un peu plus au sud, sur une route.

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Vue panoramique de la lagune Yichen, à cheval sur la frontière entre Mexique et Guatemala

La journée se passe entre baignades, dégustation de l’eau savoureuse et non-polluée des lagunes et promenades paresseuses. Une gêne pointe peu à peu, en sentant l’obscénité de notre présence de passagers friqués dans des espaces de grande pauvreté.

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Et persiste, par ailleurs, ce sentiment de n’avoir pas « mérité » ces lieux visités. Pour avoir réalisé diverses randonnées plus ou moins ardues, nous savions l’un et l’autre que l’émerveillement est souvent moins dû au lieu en lui-même qu’à l’effort dont il est la récompense. Et c’est le regret majeur de cette excursion, une leçon pour nous. Du reste, il aurait été possible d’engager ce même guide pour nous accompagner en randonnée. Si c’était à refaire, ce serait à coup sûr en marchant : le plaisir et la fierté ne sont pas dans la collection et l’accumulation d’un maximum de lieux visités, mais dans le plaisir de la lenteur et la joie d’être ensemble, dans des rencontres simples et non motivées exclusivement par la transaction monétaire, et dans la récompense dérisoire mais méritée d’une vue sur des étendues d’eau dont la beauté, malgré tout, nous reste à l’esprit.

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Avant Noël, la Sainte Famille en tournée au Guatémala

Parallèlement et en lien avec Voyageurs du Net, Mikaël et Kalagan ont donné durant quelques mois des ateliers de journalisme en français au sein de l’Alliance française de Xela, deuxième ville du Guatémala. Parmi les articles réalisés par les élèves, celui de Rodrigo Alejandro Domínguez Rivera expose une curieuse tradition de Noël : les posadas. Si d’aventure vous êtes en voyage au Guatémala durant les fêtes de Noël, peut-être aurez-vous l’occasion d’assister comme moi à cette tradition ?

Posadas : en quoi consiste cette tradition ?

Le Guatémala est un pays profondément marqué par le christianisme, apporté par les envahisseurs  espagnols et les missions évangélisatrices successives (qui se poursuivent, du reste, et avec une ferveur nouvelle depuis les années 70, avec les diverses sectes évangéliques).

Les posadas (« hospitalités ») constituent une tradition – catholique – insolite. Une posada est une marche de maison en maison, effectuée par un groupe, portant des farolas (fanaux ou lanternes avec une bougie à l’intérieur) de diverses couleurs et chantant des chansons accompagnées d’instruments.

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Lorsqu’ils arrivent devant une maison, le groupe à l’extérieur chante, puis frappe à la porte ; la famille à l’intérieur ouvre et le laisse entrer.  Une fois dans la maison, ils prient ensemble avant de mange divers plats.

D’une durée de neuf jours, les posadas symbolisent les neuf mois durant lesquels la Vierge Marie et son époux Joseph, les parents du Christ, ont cherché feu et lieu pour la naissance du Divin Enfant. Elle s’étire donc du 15 au 23 décembre, chaque jour symbolisant un mois et voyant une famille différente (et ses invités) accueillir le groupe qui chante et joue de la musique.

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Passer quelques jours en Turquie

Avec seulement cinq misérables semaines de congés payés, le salarié amateur de voyage doit parfois se rendre à l’évidence : impossible de partir longtemps, de prendre le temps nécessaire à la découverte d’un pays. Bien sûr un Stakhanov pourrait prendre ses cinq semaines annuelles d’un coup pour résoudre ce problème. Je ne suis pas Stakhanov et je me suis donc contenté d’une semaine en Turquie. Je n’entends pas ici dresser par le menu l’ensemble de mon voyage, si court fût-il. Je me contenterai de quelques conseils aux voyageurs pressés. Un article de mon copain Jules Athouni.

Les hébergements sont nombreux à Istanbul, quelque soit votre budget vous trouverez de quoi vous logez. Pour ma part, je me suis contenté des guest-houses tournant autour de 10-15 Euros la nuit. Dans le vieil Istanbul, le quartier de Sultanahmet, où se situent les sites les plus touristiques comme Sainte-Sophie ou la Grande Mosquée, bénéficie des faveurs des touristes. Notamment les amateurs de soirées alcoolisées et dansantes. On reste ici entre touristes et les tubes sont les mêmes qu’en Europe occidentale. Pour ma part, j’y ai résidé mes deux premières nuits, le quartier étant idéalement desservi depuis l’aéroport Atatürk. Je n’avais aucune réservation et j’ai échoué après avoir essuyé quelques échecs à Best Island Hostel. Bon rapport qualité-prix et le proprio Ali est très sympa. Par contre, je déconseille fortement l’auberge voisine où j’ai du dormir une nuit (l’autre étant pleine) : trop cher eu égard à la qualité médiocre du service.

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Ce quartier a pour lui d’être idéalement situé pour découvrir les principaux sites touristiques d’Istanbul mais il est aussi blindé de touristes et finalement assez peu agréable. Si un peu de marche à pied ou de transport en commun ne vous effraie pas, je conseillerais plutôt de traverser la Corne d’Or pour séjourner dans l’ancien quartier génois et plus particulièrement dans la très bonne auberge World House. Nous sommes ici dans l’Istanbul dit “moderne”. C’est ici et tout au long de la rue Istiklal jusquà la place Taksim que la jeunesse stambouliote enfièvre ses nuits. Il y a certes des touristes mais il y a aussi – et bien plus – des turcs ! Par ailleurs, vous aurez l’occasion de manger des mezzés à tomber par terre dans un restaurant intitulé de mémoire “Çurma Meyhane” non loin du Lycée Galatasaray, au croisement de la rue Turnacibasi et de la ruelle Kartal. Je n’ai pas trouver de site sur ce restaurant ni même un référencement sur Google Maps. Pour vous aider, sachez qu’il se trouve dans la même rue que l’Urban Café (voir plus bas, la carte Google).

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Pour les amateurs de randonnées, il est possible de prendre des bus de nuit pour se rendre en Cappadoce. Je n’y suis évidemment pas resté longtemps (trois jours). Je recommande volontiers la Shoe String Cave Pension à Göreme, plutôt bien située pour explorer à pied la région. Les auberges proposent des tours pour visiter des villes sous-terraines et la vallée d’Ihlara. Il est possible de se rendre directement en bus dans la dite vallée pour ceux qui aimeraient économiser des brouzoufs. Attention néanmoins, les bus cessent assez tôt (15h30 semble-t-il) leur départ de la vallée pour rejoindre Aksaray (ville la plus proche). Dans mon cas, j’ai eu la chance d’être pris en stop… par un couple de français qui se rendait à Aksaray. Le stop est assez facile en Turquie (au point que certains automobilistes s’arrêtent pour s’excuser de ne pouvoir vous prendre) mais passer une nuit dans le village de Sélime (où s’achève la randonnée) n’est pas à exclure pour les moins chanceux ou séduisants d’entre vous.

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A Sumpango, on fête les morts avec des cerfs-volants

La Fête des morts est un moment important de l’année au Mexique aussi bien qu’au Guatémala. Quiconque voyage dans ce pays centre-américain à cette période de l’année gagnera à se rendre à Sumpango comme je l’ai fait : ses gigantesques cerfs-volants sont particulièrement spectaculaires et constituent un témoignage vibrant de la culture populaire guatémaltèque.

Les cerfs-volants (« barriletes », en espagnol) font indéniablement partie de la culture guatemaltèque. C’est principalement dans le département de Sacatepéquez, dont la Antigua est le chef-lieu, que la tradition est le plus vivace. Le 1er novembre, pour la Fête des morts, de gigantesques cerfs-volants s’agitent couvrent le ciel de leur mille couleurs.

C’est en effet à Sumpango que la tradition guatémaltèque des cerfs-volants de la Fête des morts trouve sa capitale. Ce sont principalement les jeunes de la ville  qui organisent les festivités à l’occasion de la Fête des morts, le 1er novembre. Pendant plus de 45 jours, ils préparent et confectionnent ces cerfs-volants géants, avec plusieurs types de papier de couleur et de bambous. Quatre catégories sont en compétition : la catégorie D est celle des enfants (1 à 2,5 mètres de diamètre), la catégorie C est la catégorie de formes libres, la catégorie B expose des cerfs-volants de 3 à 6 mètres de diamètre. Enfin, la catégorie A expose ceux de plus de 10 mètres de diamètre.

Lors de la Fête des morts, les cerfs-volants s’agitent un peu partout dans le ciel du Guatémala. Mais c’est à Sumpangoque les cerfs-volants sont les plus démesurés et marqués par des motifs traditionnels.

La légende raconte que pour éviter que les mauvaises âmes perturbent les voisins de la région, il faut créer des sons avec le vent et le papier : cela permet de les éloigner.

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