Que vous soyez globe-trotter ou voyageur occasionnel, vous vous êtes certainement déjà trouvé dans une situation malaisée en raison d’un manque de compréhension. Ne pas savoir demander votre chemin au Laos, commander un repas dans un restaurant en Russie, etc. Les situations sont nombreuses. Cela fait évidemment partie du voyage et de l’aventure, mais après une journée à vadrouiller à travers Tokyo, on aimerait tous rentrer rapidement à l’hôtel, sans passer une demi-heure à faire comprendre l’adresse au chauffeur de taxi, par exemple. Mais comment s’y prendre ? Quels sont les outils que nous avons à notre disposition ? Une petite revue non exhaustive par la traductrice Pauline Dedecker, de Cultures Connection.
En réalité, la grande aventure commence bien avant le jour du départ, et la phase de préparation est souvent tout aussi exaltante que celle du voyage lui-même. C’est l’occasion ou jamais de vous familiariser avec quelques phrases basiques. Du petit guide pour les débutants aux cours en ligne en passant par les tutoriels vidéo, les moyens d’y parvenir sont nombreux. Vous trouverez sans aucun doute chaussure à votre pied. Si vous avez prévu un tour du monde, il vous sera bien entendu impossible d’apprendre en même temps le malaisien, le serbe, l’espagnol et le swahili par exemple. Revoyez alors vos bases d’anglais et profitez des heures dans l’avion ou dans les transports en commun pour lire les petits dictionnaires proposés dans les guides.
Une fois sur les routes, vous pouvez également opter pour le bon vieux dictionnaire de poche. Mais il est vrai que le format papier ne convient pas forcement à tout le monde. Votre sac à dos est déjà rempli (et lourd !) avec un sac de couchage, une bouteille d’eau, un portable, et même parfois un drone pour les amoureux de la photographie aérienne… bref, le dictionnaire est une ressource très utile et riche en informations, mais pour ceux qui souhaitent voyager léger, cette option n’est pas très pratique.
Aujourd’hui, les voyageurs ont accès à de nombreuses applications de traduction automatique. Il y a d’abord WordLens, qui permet de traduire en temps réel tous les textes que l’on a autour de soi : panneaux, directions, menus,… un résultat très surprenant et des traductions souvent approximatives mais qui peuvent toujours aider. Il y a aussi les nouvelles oreillettes The Pilot, qui traduisent instantanément en espagnol, en anglais et en italien. D’autres langues comme l’arabe et l’hindi vont bientôt suivre. Cependant, petit hic : au milieu du Sahel, difficile de trouver une connexion internet…
Pensez aussi au langage non-verbal ! Le ton de la voix, l’expression du visage, les gestes, etc. Certains signes sont internationaux : le sourire, le pouce pointé vers le haut ou vers le bas… Attention cependant, il existe des variantes dans chaque pays. Par exemple, en Europe mettre son index sur la tempe est anodin, en Afrique, il s’agit d’une insulte grave, tandis qu’au Japon, cela signifie que l’on trouve notre interlocuteur intelligent. Soyez observateur, et attention aux bourdes…
Enfin, il y a l’IconSpeak. Inventé par trois Suisses, ce tee-shirt aux 40 icones universelles imprimées vous aidera à communiquer dans le monde entier : logement, transport, nourriture, toilette, docteur, … Une manière originale de communiquer.
Tous ces outils sont d’une aide précieuse. Mais n’oubliez pas le côté humain. Même s’il est parfois frustrant de ne pas se faire comprendre, essayer de communiquer avec les locaux simplement avec des gestes et en baragouinant quelques mots permet de tisser des liens, de rigoler et d’échanger des sourires. Après tout, rien de tel que de s’immerger dans la culture locale pour en apprendre plus sur leur façon de communiquer.