Entre la forêt tropicale guatémaltèque à quelques kilomètres de la frontière entre le Mexique, se trouve le massif complexe de pyramides du Mirador. A cause de se trouver encore sous-bois et dans un environ inaccessible, le site n’est pas si connu comme ses voisins mais il commence à gagner notabilité pendant que les recherches se réveillent aux masses.
Découvert en 1926, il demeure isolé jusqu’en 1978, lorsque les enquêtes sur le site commencent. Les archéologues estiment alors que les pyramides appartiennent à une période antérieure au Classique récent (lequel débute au VIème siècle de notre ère), dont relèvent Tikal ou Uaxactún.
El Mirador atteint en effet son apogée entre au Préclassique, entre le 3ème siècle avant notre ère et le 1er siècle de notre ère, avec une population évaluée par les archéologues à 100 000 habitants, population estimée nécessaire pour la construction des bâtiments d’une telle envergure.
Les structures les plus remarquables de la zone sont la pyramide du Tigre avec ses 55 mètres de hauteur et, surtout, La Danta : avec ses 70 mètres et un volume de 2,8 millions de mètres cubes, elle est la plus haute pyramide du monde et l’un des monuments les plus massifs jamais érigés.
A partir de 2003, une équipe dirigée par l’archéologue de l’Université de Idaho Richard Hansen débute les fouilles, lesquelles aident à éclairer l’histoire du Mirador. Homme très médiatique, Hanson contribue à diffuser ses recherches au public via des grands médias comme National Geographic, Discovery Channel, BBC, etc., qui au même temps les diffusent aux grands publics.
En raison de sa situation géographique retirée, le site est menacé par les pillards qui profitent de sa faible surveillance, ainsi que par la déforestation qui dévore la jungle. Un voyage au Mirador exige une disponibilité de 4 à 5 jours pour traverser la jungle depuis le village de Carmelita, où une coopérative organise des treks en mule ou á pied, en passant par plusieurs autres temples mayas, perdus dans la végétation et moins explorés.