Article co-écrit avec Adrián Wolff
Guatemala City est reconnue comme le centre du pays, pour les riches comme pour les plus pauvres qui s’y sont installés en recherche d’opportunités de travail. Une avenue en particulier résume et définir la ville : la sixième avenue, ou « Sexta Avenida ». Là, se trouvent des poètes, des danseurs de hip-hop, des prostituées et des mendiants, autant que des bobos et des fils-à-papa, tous dans une même rue.

Dans les années 50, l’avenue était le symbole de la prospérité et l’élégance ; trois décennies plus tard, elle est devenue un symbole de décadence, tout comme le reste de la zone 1, zone historique et centrale de la capitale guatémaltèque. Durant près de trois ans, l’avenue a constitué la première étape d’un projet visant à sauver le centre historique Guatemala City. La restauration des bâtiments art déco, l’élargissement des trottoirs et le montage de sculptures ont représenté une partie majeure de ces premières réfections.


Sa popularité ne s’en porte que mieux. Les weekends, la rue est remplie de familles de la classe moyenne qui profitent d’une promenade sécurisée, tandis que les uniques pneus autorisés sont ceux du Transmetro (service de bus articulés).
Le soir, les jeunes riches sortent de leur cage d’or pour visiter les bars underground et alternatifs de l’avenue ; ils s’abstiennent cependant d’en sortir avec leur Range Rover. Près de là, les coups de feu sont fréquents et les dealers déambulent.
Malgré tout, la « Sexta » essaye de restaurer sa gloire passée et constitue une promenade bohème et moderne, en accueillant tous les couleurs de la société guatémaltèque.

Crédits photo : Bertrand Lasseguette (sauf mention)