La Fête des morts est un moment important de l’année au Mexique aussi bien qu’au Guatémala. Quiconque voyage dans ce pays centre-américain à cette période de l’année gagnera à se rendre à Sumpango comme je l’ai fait : ses gigantesques cerfs-volants sont particulièrement spectaculaires et constituent un témoignage vibrant de la culture populaire guatémaltèque.
Les cerfs-volants (« barriletes », en espagnol) font indéniablement partie de la culture guatemaltèque. C’est principalement dans le département de Sacatepéquez, dont la Antigua est le chef-lieu, que la tradition est le plus vivace. Le 1er novembre, pour la Fête des morts, de gigantesques cerfs-volants s’agitent couvrent le ciel de leur mille couleurs.
C’est en effet à Sumpango que la tradition guatémaltèque des cerfs-volants de la Fête des morts trouve sa capitale. Ce sont principalement les jeunes de la ville qui organisent les festivités à l’occasion de la Fête des morts, le 1er novembre. Pendant plus de 45 jours, ils préparent et confectionnent ces cerfs-volants géants, avec plusieurs types de papier de couleur et de bambous. Quatre catégories sont en compétition : la catégorie D est celle des enfants (1 à 2,5 mètres de diamètre), la catégorie C est la catégorie de formes libres, la catégorie B expose des cerfs-volants de 3 à 6 mètres de diamètre. Enfin, la catégorie A expose ceux de plus de 10 mètres de diamètre.
Lors de la Fête des morts, les cerfs-volants s’agitent un peu partout dans le ciel du Guatémala. Mais c’est à Sumpangoque les cerfs-volants sont les plus démesurés et marqués par des motifs traditionnels.
La légende raconte que pour éviter que les mauvaises âmes perturbent les voisins de la région, il faut créer des sons avec le vent et le papier : cela permet de les éloigner.